LE DIT DE JÉSUS-MARIE-JOSEPH

1992 |

solo dramatique

Com­ment peindre un oeil, si c’est un caillou ? 

Il n’y a pas de « était », dit Faulkner. Le temps est. Si « était » existait, il n’y aurait ni souffrance, ni tristesse. LE DIT DE JÉSUS MARIE JOSEPH est né de cette idée – sans doute abusive – de l’auteur de « Sound and fury », du souvenir d’un séjour en hôpital psychiatrique effectué il y a vingt ans, et de la fréquentation assidue des sentiers de grande randonnée.
Le rêve qui conduit ce « dit » est un rêve empreint de souffrance et de tristesse. Ce pourquoi il est écrit au temps présent

“J’essaye de peindre le vi­sage de Maman avec des yeux plus grands que la bouche. Mais ça ne marche pas. Maman ne me mange pas des yeux. Elle m’avale avec ses mots. Les mots ne sortent pas de sa bouche. Ils y rentrent. Ils m’entraînent avec eux. Les yeux de Maman ne sont pas des trous. Au­cune image ne les pé­nètre. Ce sont des cailloux. Maman ne me regar­de pas. Elle me jette ses yeux pour me faire mal. Je le vois bien quand je les peins. Com­ment peindre un oeil, si c’est un caillou ?”

Performance EC – Festival d’Assier 1994

Premières représentations : Lectures publiques de l’auteur.
En version oratorio, avec le quartet de saxophones “L’échappée belle“
. En collaboration avec Jean-Marc Gauthier (scénographie et interprétation du personnage du peintre).
Théâtre de la Tempête, octobre 1994, mise en scène Jean-Pierre Dougnac.

Edition : Editions Théâtrales (in recueil « Petites pièces d’auteurs » n°1), Paris 98.

Traductions : espagnol.
Traduction(s) :
FERNANDO GOMEZ GRANDE (esp.) | espagnol (castillan)