un autoportrait
1985 | autoportrait
Au départ, un gallodrome abandonné, puis squatté par Corzo,clochard mutant, aux pouvoirs occultes - mon “portrait de l’artiste en geek” - qui usent des gens de passage comme de cobayes des mille petits drames qui se déploient, réplique après réplique, dans son crâne. Corzo l’envoûteur lance les situations, observe les dérives, interrompt les bavardages, casse les intimités, joue de la menace et de la dérision.
Cette fois-ci, comme cent autres fois, un homme et une femme sont tombés à leur tour dans le piège, et Corzo gère leur couple d’infortune avec détachement, cynisme, même. Puis il en meurt, comme cent autres fois, et la vie passe, tranquille comme apaisée.
Théâtre Ouvert, Paris 1985.
Conception et mise en scène :'Enzo Cormann
avec Philippe Delaigue, Tchéky Karyo, Nathalie Nell
scénographie, costumes : Catherine Calixte
son : Jacques Ballay
lumière : Orazio Trotta