Théâtre de Chambre

ISBN : 978-2-9584555-3-8
239 p.

VORTEX (1994)
Drame-puzzle, en forme de rêve obsessionnel et concentrique.

PALAIS MASCOTTE (1986)
Huis-clos en habits de polar, pour lequel le théâtre se fait technique et protocole d’investigation.

EXILS (1983)
Chassé d’Allemagne par l’avènement du nazisme, le poète Carl Sturm émigre à Paris, où il rencontre son éditrice française.

CABALE (1983)
En quête d’un combat qui lui tienne lieu de raison de vivre, une jeune femme découvre les équivoques, les dilemnes et les zones grises de la clandestinité et de la guerre de l’ombre.

CE QUI GRONDE (2017)
Dans un pays en guerre, une adolescente isolée trouve refuge dans son ancienne école abandonnée.

Les six drames qui composent le présent recueil ont été composées à des époques diverses. Certains d’entre eux pourraient même être qualifiés de « pièces de jeunesse »…
Mon rapport à l’art en général, au théâtre en particulier, a beaucoup changé et s’est affiné et approfondi au fil des années. Il n’en reste pas moins que mes premières pièces sont déjà sous-tendues par un désir paradoxal d’intimité théâtrale.
À propos du théâtre de chambre, Jean-Pierre Sarrazac parle de « cellule minimale », à même « d’accueillir [le public] en commensal de l’acteur, davantage qu’en spectateur. »
Cette commensalité m’apparaît comme inhérente au geste dramatique : en rapprochant le spectateur de l’action, le théâtre de chambre contribue à l’émanciper en lui facilitant une forme de « liberté de circulation mentale », de latitude pensive au sein de l’expérience en cours.
C’est à ce partenaire pensif, simultanément absent et présent, concentré et rêveur, embarqué et distant, impliqué et critique, que ce format dramatique offre à partager une expérience sensible — comme, en effet, on invite quelqu’un à sa table.