LE BOUSIER

1998 |

Deux hommes (et un bousier).

Dieu sait quand les vaches ont disparu de la surface de la terre – et les bouses avec elles : notre intrigue se déroule à cette époque-là …

une époque dévolue à la propreté et à l’ordre; aussi, et quoi que nous en ayons, les flics n’ont-ils pas subi le sort des vaches – mais ils ont évolué : désormais les tâches de surveillance, d’enquête, de traque, s’effectuent par pistage informatique des déplacements, achats, conversations… dont les traces sont enregistrées, puis centralisées, lors de chaque passage de balise électronique (elles sont innombrables et indécelables), chaque usage de carte téléphonique, bancaire, de transport en commun, etc…
Notre intrigue met en scène deux de ces flics en blouse blanche, qui font équipe dans la même unité de contrôle, armés de leurs ordinateurs.
Or il advient ceci : à peine une filature informatique s’engage-t elle que les personnes surveillées semblent informées de la chose et adoptent dès lors un comportement ostensiblement absurde et répétitif.
Pour la hiérarchie – invisible – l’existence de fuites au sein même du service est devenue patente : désormais, chaque flic est chargé de fliquer au premier chef son coéquipier.
Et voici notre intrigue : par quel trou noir fuit donc ce monde immaculé ? Et quel rapport avec ce coléoptère coprophage de la famille des géotrupidés, plus connu sous le nom de bousier ? Intrigant, non?
Palimpseste, rewriting ou écho malicieux du « monte-plats » d’Harold Pinter.
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Premières représentations : 1998 – Dans le cadre de l’opération « Une saga de fin de siècle », initiée par le THÉCIF et la Direction de l’administration pénitentiaire, tournée des prisons françaises et théâtres associés : Paris (Théâtre 13), Valence (Comédie de valence), Lille (Théâtre du Nord).

Mise en scène: Claudia Stavisky.

Inédit