TOUJOURS L’ORAGE
1997 |
duo dramatique
L’histoire d’un homme que « Lear » a sauvé d’une mort programmée, un soir de 1944, au camp-ghetto de Terezin.
A la faveur des activités culturelles qui se développent dans le camp, du fait du nombre d’artistes juifs d’Europe centrale qui s’y trouvent rassemblés, Theo découvre le théâtre et fait son apprentissage d’acteurs auprès de maîtres prestigieux.
L’Obersturmführer Karl Rahm, commandant du camp, impressionné par la prestation du jeune homme lors d’une représentation du Roi Lear, sursoit à sa déportation à Auschwitz, le sauvant ainsi de l’extermination qui n’épargna ni ses parents ni la plupart de ses compagnons.
Libéré en 1945, de retour à Vienne, Theo Steiner devient en quelques années une figure majeure du théâtre autrichien.
En 1976, âgé de 56 ans, il abandonne brusquement la scène, quitte l’Autriche pour s’installer en France, dans une ancienne ferme morvandelle, et se consacre à la peinture, dans une complète solitude.
« Cette nuit froide va nous changer tous en fous et en déments », dit le Fou de Lear, tandis que l’orage sévit sur la lande, à l’acte III de la tragédie que Shakespeare écrivit au début du 17è siècle.
C’est à la fin du 20è siècle, par une autre nuit froide, que Nathan Goldring, jeune metteur en scène autrichien, vient proposer à Theo Steiner, figure mythique du théâtre viennois d’après guerre, de mettre un terme à 25 années de silence et d’exil, pour jouer Lear sur une scène berlinoise.
Pourquoi la figure du vieux roi déchu ramène-t-elle l’ancien acteur plus d’un demi-siècle en arrière, au camp-ghetto de Terezin ?
139 654 juifs d’Europe y furent déportés. 17 320 survécurent. « En naissant, nous pleurons de paraître / sur ce grand théâtre des fous », dit Lear.
Ecriture : 1996.
Vidéo de présentation (Diktat et Toujours l’orage)
Premières représentations : Toulouse 97. Paris, Théâtre de la Tempête 97. Mise en scène Henri Bornstein, avec Michel Baumann et Bruno Abraham-Kremer
Théâtre de Poche, Genève / Vidy Théâtre, Lausanne, mise en scène Philippe Morand.
Consulter le dossier de presse
Edition : Editions de Minuit, 1997.
Traductions : allemand, espagnol (Edition « Astillero », Madrid, 2005), chinois, italien
Une centaine de représentations en Espagne dans la traduction de Fernando Gomez Grande, mise en scène Helena Pimenta, Ur Teatro (2001/2002) (Querta Pared, Madrid et Mercat de las flors, Barcelone, notamment).
A Santiago de Chili, Tito Noguera et le Teatro Camino (2003-2004)
Genève (1999)
Buenos Aires (2005), Espagne (2014)…
Editions : France, Espagne, Japon, Chine, Tchéquie, Italie…
Mise en ondes France Culture 2006, avec Frédéric Leidgens et Daniel Emilfork. Réal. Jacques Taroni.
À ÉCOUTER ICI
Traduction(s) :
Heinz SCHWARZINGER | allemand
Lui écrire
FERNANDO GOMEZ GRANDE (esp.) | espagnol (castillan)
Lui écrire
Guila Clara KESSOUS | anglais
Images ci-dessous : Chili, 2003 (vidéo) – Argentine, 2005 – Espagne 2013-20017 – Genève, 1998